Au programme du jour : introspection

La Venue de l'avenir - Cédric Klapisch

On commence cette journée par un film hors compétition.
Avec La Venue de l’avenir, Klapisch signe un film dans la pure lignée de son œuvre. Il est encore une fois question de famille, de filiation, de rapports humains, de liens qui se tissent et d’autres qui se défont.
Petite particularité ici : une grande partie du film se déroule loin dans le passé, au XIXe siècle. Mais, comme pour le présent d’ailleurs, ces séquences sont situées dans un Paris fantasmé, où toutes les aspérités de l’époque ont été gommées.
C’est naïf, et les parallèles entre les deux époques sont un peu faciles, mais sur moi, le charme opère. Comme toujours, les acteurs sont excellents, et comme souvent chez Klapisch, il tire le meilleur des jeunes comédiens, dont Abraham Wapler, révélation de ce film, qui joue le François Civil à merveille.
La mise en scène est plus discrète que dans ses précédents films, hormis une ou deux idées formelles marquées, l’ensemble reste très classique.
Moins abouti que En corps ou Deux moi, que j’avais adorés, et surtout moins subtil, La Venue de l’avenir plaira aux habitués, mais ne réconciliera pas les détracteurs de Klapisch avec son cinéma.

Sorry, Baby - Eva Victor

La Quinzaine des Cinéaste se conclue déjà et d'une fort belle manière avec Sorry, Baby.
Très impressionné par Sorry, Baby d’Eva Victor. Impressionné, parce que pour un premier film, c’est totalement maîtrisé. C’est parfaitement écrit et interprété. On croit à toutes les situations, c’est criant de vérité.
Vu le sujet, le film aurait pu être plombant, grave, pesant. Mais ce n’est pas le cas. À aucun moment il ne minimise la gravité de ce qu’a vécu le personnage principal, et pourtant le traitement est drôle, touchant, sidérant, et profondément humain.
La photo du film, qui s’inspire beaucoup du travail de Todd Hido, m’a également énormément plu.
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